A.R.C: les 10.000 ingénieurs d’antan aurait dû être 30.000 aujourd’hui
Reçu le 01 avril 2021 par l’association des ingénieurs de l’Ecole Supérieure de l’Industrie du Textile et d’Habillement (ESITH) pour échanger autour de la vision du conseil économique, social et environnemental (CESE) quant à la relance économique du Maroc post Covid-19. L’ingénieur Ahmed Reda CHAMI (A.R.C) actuel Président du CESE et membre centrale du comité chargé de l’élaboration du nouveau modèle du développement du Maroc, a bien voulu répondre à notre question concernant l’évaluation des impacts de l’initiative « 10.000 ingénieurs et assimilés à l’horizon 2010 » sur le développement du pays et implicitement sur le rôle de cette élite dans la réussite des défis de la nation.
Le Président du CESE a été parmi les acteurs de l’initiative 10.000 ingénieurs et assimilés à l’horizon 2010. Comment juge-t-il, à présent l’impact de ce chantier sur le développement du pays? A-t-on réussi à devenir plus attractif et à rendre disponible les compétences nécessaires sur le marché marocain?
Copilote de cette initiative dès sa nomination au poste du Ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies au sein du deuxième gouvernement Driss JETTOU (2007 à 2012). ARC a maintenu sa position officielle malgré l’indisponibilité d’informations actualisées sur sont sort « cette initiative a été un très bon programme initié par le gouvernement Driss Jettou I, …, et les 10.000 ingénieurs d’antan aurait dû être 30.000 ingénieurs aujourd’hui » dixit.
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En basant la majorité de son discours sur un pronom indéfini, il s’est plaint « qu’on ne fait pas assez pour encourager les jeunes à aller vers les filières scientifiques après le baccalauréat ». Puis, insisté sur l’importance de miser sur la science comme est de coutume chez plusieurs pays, avant d’ajouter qu’« il faut qu’on transforme le Maroc en un pays producteur de science. Un pays qui dispose d’une dizaine d’ESITH au lieu d’une, d’une dizaine d’E.M.I au lieu d’une et qui replace des ingénieurs d’applications là où on met des techniciens spécialisés » dixit.
Soucieux des défis de l’ingénierie marocaine, A.R.C a bien tenu à mettre en exergue le rôle fondamental de l’ingénieur dans la relance économique après covid-19, comme dans tous les autres chantiers de la nation. A travers sa longue expérience dans les administrations publiques et dans le secteur privé, il a affirmé courageusement que « les gens qui font plus la différence sont les ingénieurs. Ils ont été bien formés mentalement sur les processus d’organisation et de réflexion ».
Par conséquent, leurs contributions sont incontournables pour la réussite de nos politiques publiques et la transformation de nos entreprises. Ceci dit, il ira de soit quant à l’obligation de les associer activement dans toutes les étapes de nos projets stratégiques (Conception, implémentation et évaluation).