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Exploration Spatiale au Maroc : Evolutions fulgurantes depuis 1989

Exploration Spatiale au Maroc : Evolutions fulgurantes depuis 1989

Le Maroc a inauguré son programme spatial en décembre 1989, sous la gestion du Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS). L’objectif initial de ce programme était le développement de capacités d’observation destinées à l’ensemble de l’économie, à des utilisateurs gouvernementaux, privés et universitaires.

L’avancée majeure : Mohammed VI-A et VI-B

Depuis lors, le Maroc a franchi des étapes significatives dans le domaine spatial. Le lancement du premier satellite d’observation, le Mohammed-VI A, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2017, a marqué une avancée majeure. Avec une résolution allant jusqu’à 70 cm, cet engin spatial fournis des images de très haute définition en moins de vingt-quatre heures, depuis n’importe quel point du globe.

Le 21 novembre 2018, le satellite d’observation de la Terre « MOHAMMED VI-B » a rejoint son binôme, le satellite « MOHAMMED VI-A », offrant au Maroc une constellation de satellites. Ce deuxième, exclusivement dédié à des applications civiles, a été conçu par le consortium franco-italien Thales Alenia Space et Airbus. Il complète le système de deux satellites placés sur la même orbite à 694 km de la Terre, permettant jusqu’à 500 photos par jour. Pilotés exclusivement par des ingénieurs et techniciens marocains depuis le Maroc. Ces satellites confèrent au Royaume une autonomie en matière d’informations satellitaires.

Contributions techniques des satellites marocains

Sur le plan technique, le satellite « MOHAMMED VI-B » a optimisé la couverture mondiale en réduisant significativement le temps de passage. Cette nouvelle avancée technologique a contribué au développement des stratégies économiques et sociales du Maroc, notamment dans des domaines tels que la cartographie, le cadastre, l’évaluation urbaine, le suivi agricole, la gestion des catastrophes naturelles, la surveillance environnementale, la lutte contre la désertification, l’océanographie, la sécurisation des frontières et la surveillance du littoral.

Au fil des années, le programme spatial marocain a élargi son champ d’action. D’ailleurs, les peu de données disponibles à ce sujet informent que cette modeste constellation marocaine avaient couvert jusqu’à 2019, une étendue de 250 000 km² en produisant 370 cartes d’une précision remarquable.

Positionnement du programme spatial marocain

Selon les données du site spécialisé N2Yo.com, l’Afrique n’est propriétaire que de 34 satellites parmi les 11.502 objets actuellement en orbite.

Le premier satellite africain mis en orbite a été l’égyptien NILSAT, et ce fut en avril 1998. Puis, lui a succédé le sud-africain SUNSAT en février 1999. En août 2000, l’Egypte à relancer son deuxième satellite « NILESAT 102 ». Après deux ans et exactement le 28/11/2002 l’algérien « ALSAT 1 » a rejoins cette minuscule constellation africaine. Le 27/09/2003, le NIGERIA a marqué son premier pas dans l’espace avec « NIGERIASAT1 ».

A vrai dire et à l’opposé de ce que croit une belle partie des marocains, le Maroc n’est que le cinquième (5) pays africain à s’aventurer dans l’espace. D’ailleurs, c’est le même rang (5) qu’il occupe au niveau africains avec ses 2 satellites Mohammed VI A et B. Il est devancé par l’Egypte, l’Afrique du sud, l’Algérie et le Nigéria avec respectivement: dix (10), Sept (7), six (6), cinq (5) engins spatiaux. Au niveau international, le Maroc est à la 72ème place.

Country/Organization Name Code Satellites in Orbit World Rang
EGYPT EGYP 10 39
SOUTH AFRICA SAFR 7 47
ALGERIA ALG 6 48
NIGERIA NIG 5 54
REPUBLIC OF RWANDA RWA 2 76
MOROCCO MA 2 72
REPUBLIC OF TUNISIA TUN 1 87
KENYA KEN 1 81

Perspectives Post-Durée de Vie Actuelle

Toutefois, la question de l’après durée de vie des satellites Mohammed VI-A et Mohammed VI-B représente un enjeu crucial pour le Maroc. Face à cette échéance, le pays pourrait envisager plusieurs scénarios stratégiques. Parmi eux, le lancement de nouveaux satellites plus performants, intégrant les dernières avancées technologiques, afin de maintenir et renforcer sa position en tant que puissance spatiale émergente en Afrique.

Une autre option serait de diversifier les partenariats internationaux pour explorer des solutions innovantes. Pour ce faire, est inévitable de collaborer avec d’autres nations ou entreprises spécialisées dans le spatial. Cette approche permettrait au Maroc de bénéficier de technologies de pointe tout en partageant les coûts et les expertises.

Parallèlement, le pays pourrait accentuer ses efforts dans le développement de nano-satellites et de technologies spatiales émergentes, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités scientifiques et commerciales.

En résumé, l’expiration de la durée de vie des satellites actuels ne marque pas la fin. C’est plutôt le début d’une nouvelle ère pour le programme spatial marocain, avec des défis à relever et des opportunités à explorer pour maintenir sa dynamique et son leadership dans le domaine spatial.

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